Gaz à effet de serre et polluants atmosphériques, Québec et comparaisons internationales

1. Gaz à effet de serre
2. Polluants atmosphériques

2.1 Oxydes de soufre
2.2 Oxydes d’azote
2.3 Composés organiques volatils
2.4 Monoxyde de carbone

1. Gaz à effet de serre

Les estimations de l’inventaire de GES portent sur le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O), les perfluorocarbures (PFC), les hydrofluorocarbures (HFC), l’hexafluorure de soufre (SF6) et le trifluorure d’azote (NF3) dans les cinq secteurs suivants définis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : énergie; procédés industriels et utilisation des produits; agriculture; déchets; affectation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie (ATCATF). Les méthodes servant à estimer les émissions sont révisées à chaque année, les émissions totales font donc l’objet de changements à mesure que ces données et méthodes s’améliorent.

Pour l’année 2019, les émissions de gaz à effet de serre par habitant varient du simple au quadruple d’un pays à l’autre. Les émissions les plus faibles sont observées en Suède, en Suisse, au Royaume-Uni, en Espagne, en France et en Italie avec moins de 7 tonnes par habitant. À l’opposé, 20 tonnes et plus d’émissions de gaz à effet de serre par habitant sont enregistrées en Australie, aux États-Unis et au Canada. Avec des émissions de l’ordre de 10 tonnes par habitant, le Québec se positionne au 13e rang.

Au cours des derniers mois, le Canada s’est donné comme objectif de réduire d’ici 2030, de l’ordre de 40 % ses émissions de GES. De 2005 à 2019, quatre pays ont réussi à diminuer de plus de 25 % leurs émissions de GES : le Royaume-Uni, le Danemark, l’Italie et l’Espagne. Le Canada et le Québec se retrouvent parmi les pays qui ont fait le moins de progrès avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. La Corée se démarque avec une hausse de 30 %.

2. Polluants atmosphériques

Parmi les principaux contaminants atmosphériques qui sont suivis à l’échelle canadienne et internationales, on retrouve les particules fines (PM2,5), les oxydes de soufre (SOX), les oxydes d’azote (NOX), les composés organiques volatils (COV) et le monoxyde de carbone (CO). Les particules fines n’ont pas été retenues puisque les données sont manquantes pour plusieurs pays.

2.1 Oxydes de soufre

La quantité d’oxydes de soufre émise dans l’atmosphère varie, d’un pays à l’autre, de 1 kilogramme par habitant à 85 kilogramme par habitant. Quatre états émettent plus de 10 kilogrammes par habitant, parmi lesquels se retrouvent le Canada et le Québec qui ne sont dépassés que par l’Australie.

Entre 2000 et 2018, les quantités totales d’oxydes de soufre relâchées dans l’atmosphère ont diminué fortement dans la grande majorité des pays comparés. Le Canada et le Québec affichent des diminutions de l’ordre de 65 à 70 %. L’Australie et la Nouvelle-Zélande se positionnent le moins favorablement.

Au Québec, le secteur industriel produit 81 % des émissions d’oxydes de soufre. À elle seule, l’industrie de l’aluminium est responsable de 48 % de l’ensemble des émissions d’oxydes de soufre. Au Canada, 70 % des émissions sont causées par le secteur industriel (fonte et affinage de métaux non ferreux, industrie pétrolière) et 22 % par la production d’électricité à partir de combustibles fossiles.

2.2 Oxydes d’azote

Le Québec se classe au 15e rang pour la quantité d’oxydes d’azote émise par habitant. Le Canada se positionne à l’avant-dernier rang dépassé seulement par l’Australie. À l’exception de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, tous les pays ont enregistrés une baisse de leurs émissions d’oxydes d’azote depuis 2000. Les diminutions observées pour le Québec et le Canada sont cependant parmi les plus faibles.

Au Québec, les sources mobiles (transports routiers, maritimes et ferroviaires) comptent pour les trois quarts des émissions d’oxyde d’azote. Au Canada, les sources mobiles sont responsables de 55 % des émissions d’oxydes d’azote alors que près du quart proviennent de l’industrie pétrolière.

2.3 Composés organiques volatils

Le Canada se retrouve à l’avant dernier rang des états comparés en ce qui concerne la quantité de composés organiques volatils émis par habitant. Le Québec se positionne pas très loin, au 17e rang. Entre 1990 et 2018, la diminution des rejets atmosphériques de composés organiques volatils a été de l’ordre de 44 % au Québec et de 33 % Canada. La France, la Norvège, la Finlande, le Royaume-Uni, la Belgique et le Japon enregistrent des baisses de 50 % ou plus.

Au Québec, les émissions de composés organiques volatils proviennent de diverses sources : combustion résidentielle du bois de chauffage (37 %), sources mobiles (23 %), produits solvants (16 %) et transport (17 %). Au Canada, l’industrie pétrolière est à l’origine de 31 % des émissions, les sources mobiles, 20 %, l’agriculture, 12 %, le bois de chauffage, 11 % et les solvants, 11 %.

2.4 Monoxyde de carbone

Parmi les 20 états comparés, le Québec est celui où les quantités émises de monoxyde de carbone par habitant sont les plus élevées. Le Canada se classe tout juste avant. Depuis 2000, les émissions annuelles de monoxyde de carbone ont diminué de 32 % au Québec, une baisse qui est faible comparativement aux autres pays comparés. Le Canada a fait mieux avec une diminution de 47 %.

Au Québec, les émissions de monoxyde de carbone proviennent à de la combustion résidentielle du bois de chauffage, à 34 % du transport,  et à 24 % de l’industrie de l’aluminium. Au Canada, les émissions sont produites à 59 % par le transport, à 20 % par les industries et à 19 % par le chauffage résidentiel du bois.

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